Friday, October 26, 2012

"La méthode tantrique consiste à désengorger l'énergie en unissant l'espace (spaciousness) et la passion." (David Chapmam)

- Il s'agit de donner un plus vaste pré à son animal affolé...
  
L'intensité émotionnelle, libérée du confinement de son scénario, semble alors irradier sa qualité sauvage mais sincère. Peur, colère et peine peuvent alors être reconnus comme dimensions bienfaisantes de l'authenticité humaine.


Si l'idée d'engendrer un sentiment d'espace, d'ampleur ou d'ouverture semble encore trop abstraite on peut aborder ces émotions problématisées en les dévisageant: il s'agit de laisser tomber le discours obsédé et de pénétrer directement dans la qualité, dans l'intensité de la réaction. On peut aussi se rendre compte qu'on respire alors son sentiment. qu'on en savoure la réalité.

Ces approches sont la méditation. Ce sont des non-faire en ce qu'elles affament le faire habituel en s'en désengageant, puis font retour à la pleine conscience. Ce sont le lâcher-prise et le laisser-vivre.

Tout le pari dzogchen/mahāmudrā tient dans cette confiance que l'intelligence naturelle saura libérer les réactions conflictuelles, les dénouer. Ici la souffrance, l'obscurité, l'asphyxie font le rappel à la Conscience, puis l'ouverture et la présence font - ou sont- l'ancrage à l'authenticité foncière.

Dzogchen et mahāmudrā sont dits être le sommet du bouddhisme tantrique. Ils n'étaient pas très largement enseignés, probablement parce l'esprit humain essaie encore de transformer un non-agir en un agir, une non-stratégie en stratégie; la différence peut se révéler très subtile, comme entre lâcher-prise et laisser-tomber, s'abandonner et abandonner, ou encore accepter et se résigner. 
Et aussi, l'on semble avoir toujours besoin de techniques et de modes d'emploi, alors qu'ici on cherche à laisser l'intelligence naturelle livrer le 'combat' et non pas lutter avec les tactiques de l'intelligence verbale, le Je.

Tuesday, March 30, 2010

Tout et Rien

-À l'intersection du mythe et de la mystification, je trouve un masque...

Le masque du mythe n'est pas une tromperie, il est aussi plus qu'une personæ fonctionnelle, une propre-image, il signifie intentionnellement le geste - magique - d'incarner le mythique;

À l'opposé de l'inconscience et du mensonge, la personnification se reconnaît et s'affiche, d'autant plus qu'elle veut signifier au-delà du connu, des certitudes opératoires-verbales, dans le sacré.

À un niveau plus prosaïque vivre le mythe signifie lui faire épouser tous les contours de son vécu, par un rappel constant (smrti) de l'ordre sacré dans le quotidien, donc un arrimage psychologique aux valeurs qui découlent des enjeux essentiels/existentiels. On y réfère habituellement en parlant de vivre son idéal, accomplir sa mission. On peut, d'une façon équivalente, faire de sa vie une oeuvre d'art, une offrande, un yoga, etc.


Changer de masque implique d'être conscient du je en tant que masque, et même mascarade. Dès lors on est libre de créer et laisser surgir d'autre masques, d'autres discours, plus fondamentalement: un autre être-au-monde. Où par exemple on peut transformer les actes en gestes. Et saturer le réel de sacralité.


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Je me rend bientôt compte qu'il y a moyen de vivre nu, sans masque - puisque celui-ci relève des contingences du social, et non des nécessités dites ultimes. Reste à clarifier comment on peut vivre en ne soutenant pas un moi. - Qu'est donc ce non-moi d'un être individué?

Il y a émergence d'un nouveau paradigme de la personne dans la totale ouverture et spontanéité d'un non-moi, dans sa non-limitation, et donc une variabilité indéfinie de cet individu, qui peut dès lors refléter l'infini potentiel qui le crée...



-N'être rien pour être tout.

Rien à défendre, seulement se donner à jouer, comme miroitement plutôt que définition ou délimitation, comme une créativité inaliénable plutôt qu'un bien essentiel - en péril, comme un acteur ou danseur improvisant plus qu'il n'exécute des scénarios ou chorégraphies préconçues.

-Se donner à jouer, se donner en jouant, et se surprendre soi-même!

Dès lors la personnification - transitoire - se reconnaît, s'affiche: les apparences sont la vérité du moment. Elles ne cachent rien, sinon d'autres apparences...

Je ne dessine pas; mon corps, ma main, mon âme le font. Le non-moi est le devenir incessant d'une mise en forme adaptative. J'entrevois qu'il devienne l'expression de l'infini dans la finitude, l'esquisse de l'inconcevable, tant est grande la plasticité psychologique innée. Par contraste le fond de potentiel plus permanent est le tempérament, le continuum du corps et de la conscience.

Friday, February 27, 2009

la mise en accueil

la poésie est sûrement l'art le plus difficile. nos classiques du XIXième siècle ont-ils écrit ne serait-ce que cinq poèmes « nécessairement » révélateur ou transformateur? la musique par exemple me semble plus aisée, ce qui m'expliquerait comment Ferré revivifie Baudelaire, Rimbaud, etc. -mais il se peut aussi que je sois moins enclin à goûter le « fruit » du poète, et qu'auparavant ma jeunesse ait été moins pénétrante, bien que plus sensible...

la poésie est l'art le plus fuyant. -comme si l'âme la plus réelle ne prenait jamais la moindre part à ce qui se ternit de la moindre névrose.
alors. après. seule la main écrit encore.

chez beaucoup - je pense présentement à Desjardins et Ferré - quelques lignes très dimensionnelles abondent, de très authentiques percées d'âme, enchâssée d'une poésie plus prosaïque:

puisque Dieu ne parlera pas par notre voie si « familièrement », il me semble alors que l'on doive œuvrer en artisan, attentif, véridique, de façon à mettre en condition, « en accueil » l'irruption du Réel en nous.

cette tâche de poète, comme tout ce qui peut être spiritualisé - c'est-à-dire tout - nous invite donc à intégrer toujours plus de présence, et d'authenticité.

au fur et à mesure que je t'écrit c'est plus particulièrement cette incompromission d'instant en instant qui semble me manquer. Je dirais peut-être une entière transparence à moi-même, à mes motivations, et à la justesse de mon dialogue intérieur.

bien sûr çà n'est encore qu'un cas particulier de l'« impératif » de vivre en pleine conscience - mindfulness...

Saturday, November 18, 2006

who am i

be that luminary emergence ruthless in its furrow / moon astonish- ment mirror of it's own midnight / be plenitude unfathomable at the firmament of your vacuity / in this song of silence elusive / be pouring /shimmering steep in dreams on so sensitive waters / feel the vertiginous mystery / our miracle / ô my marvel

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i am he that neither is nor is not / child of every paradoxes of space and silence / i am this embrace and resonance / this lover of Lilamayi the inconceivable magician / i am the father of a Buddha whose name is blooming within me / though beyond time my essence murmures itself indefinitely


Friday, November 03, 2006

Naturalia -1


     Coucou  mon beau bijou je suis ton beau hibou de jour et de nuit ton pheonix, ce que cela signifie seules nos clandestines clairvoyances  le chuchotent... Parce que toi tu aimes les beaux cailloux et moi presqu'autant, la preuve en est faite, nous célébrerons chaque perception de ce monde joyau. - Ainsi serons nous l'élégance de toutes maladresses, ferons nous de notre mieux de notre pire. Jusqu'à ce...



      D'arbre et de vent, de pierre et d'eau, écho encore sera notre amour -  épousailles de sagesse et bienveillance. Ces enfant qui viennent multiplient nos semences d'Éveil, puissions-nous les conduire indéfectiblement jusqu'au coeur de la Citadelle - Dharmadhatu, Akanishta, Danakosha aussi, quoi qu'on la nomme elle est notre patrie, notre matrie, ici même à jamais, quoi qu'on ne la reconnaisse - pas toujours.

Thursday, November 02, 2006

Wednesday, November 01, 2006

animalia -3

Après le crapaud géant, voici la libellule dragon et la grenouille boeuf. La libellule embrasse ma blonde par pure gratitude, mais c'est moi qui l'a sauvée... C'est-à-dire que, bien qu'étant sauveteure, elle craignait l'Abîme du lac, et je l'ai incité à nager 10 m plus loin pour aller sauver la 'dragonfly' qui se noyait, prisonnière de la tension superficielle. Donc d'une pierre 2 coups de bodhicitta...





animalia -2



animalia -1


Champs d'Éveil

Alors voici mon deuxième blog, -mais c'est quoi ma folie là?
C'est juste parce qu'il y avait mon nom disponible? Oui... et en français, parce que voici mon autre blog: en bilingue plutôt anglais:
allanrockwell.blogspot.com
Ah oui j'allais oublier je voulais aussi farfouiller avec le HTML des modèles. Là je me dit que je pourrais ptêt laisser l'autre en anglais ou avoir un autre sujet ou style ici.(photos? poésie? vie amoureuse?) L'autre pourrais être plus axé sur le bouddhisme. En tous cas je garde cette adresse-ci. À bientôt.