Si l'idée d'engendrer un sentiment d'espace, d'ampleur ou d'ouverture semble encore trop abstraite on peut aborder ces émotions problématisées en les dévisageant: il s'agit de laisser tomber le discours obsédé et de pénétrer directement dans la qualité, dans l'intensité de la réaction. On peut aussi se rendre compte qu'on respire alors son sentiment. qu'on en savoure la réalité.
Ces approches sont la méditation. Ce sont des non-faire en ce qu'elles affament le faire habituel en s'en désengageant, puis font retour à la pleine conscience. Ce sont le lâcher-prise et le laisser-vivre.
Tout le pari dzogchen/mahāmudrā tient dans cette confiance que l'intelligence naturelle saura libérer les réactions conflictuelles, les dénouer. Ici la souffrance, l'obscurité, l'asphyxie font le rappel à la Conscience, puis l'ouverture et la présence font - ou sont- l'ancrage à l'authenticité foncière.